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Ca pue aussi en Auvergne





On l'a vu ici et ici, la fabrication du bioéthanol passe par une phase "sucre,"
particulièrement malodorante.

Mais saviez-vous que les habitants de l’agglomération de Clermont-Ferrand ont,
eux aussi, à supporter les nuisances d’une sucrerie ?

Il s’agit de la sucrerie de Bourdon, non loin de l’aéroport d’Aulnat.

C’est un Clermontois qui nous a signalé ces odeurs incommodantes, et il habite à 8 km
du site ! Rappelons que le site de Montpertuis est à 3,5 km des «Quatre Chemins », le carrefour le plus central et le plus animé de la ville de Vichy

La sucrerie de Bourdon et ses odeurs

La sucrerie de Bourdon est voisine d'une unité de retraitement de l’eau usée, et les deux vont souvent ensemble. Mais même lorsqu’il n’y avait encore que la sucrerie, les pollutions ont forcé les habitants à se constituer en Association, l'Association pour la Mesure de la Pollution Atmosphérique en Auvergne.

Comme à Bazancourt dans le reportage de FR3, certains se sont portés volontaires pour être des « nez » - pour témoigner. Entre avril et août 2013, ils ont entrepris de mesurer systématiquement les mauvaises odeurs afin de constituer un dossier avec de véritables données, qui puisse donner un tableau des nuisances sur tout le périmètre.

Voici comment ils décrivent le type de mauvaises odeurs qui les agressent : fécal (la mauvaise odeur la plus fréquente), œuf pourri, poisson pourri, déchets ménagers, putride, brûlé, moisi, hydrocarbures, et sensation nasale (impression de gêne dans le nez). Voir le rapport complet établi par AtMO ici.

Dans ce rapport, une cartographie autour de la sucrerie de Bourdon indique la répartition des odeurs dans la période étudiée: au Sud, c’est l’odeur « fécale » qui prédomine (en rouge). Au nord-ouest, c’est l’odeur « d’œuf pourri » (en vert), à l'ouest, c'est plutôt l'odeur de poubelle, tandis que les zones à l’est ont un « bouquet » plus équilibré…





Dans le cas du bioéthanol aussi, il va falloir s’attendre à être incommodé par une multitude d’odeurs ; en effet, le procédé rejette plusieurs gaz différents (voir ce document page 1123) connus pour être particulièrement nauséabonds, comme le sulfure d’hydrogène (l’H2S, qui donne l’odeur d’œuf pourri), ou le diméthyl disulfide et le methyl mercaptan, qui produisent les odeurs fécales.

Mais le plus révélateur, c’est que le riverain qui nous a parlé de la sucrerie de Bourdon et de ses odeurs est l’un des principaux artisans du projet Montpertuis !

Ils savent parfaitement ce qu’ils font….


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