Accueil Signer la pétition Débats News Témoignages Dons Documents


Les raffineries d’éthanol
« de deuxième génération »
(2G)






Le bioéthanol de première génération est issu des aliments (maïs, betteraves, céréales... )
Le bioéthanol de deuxième génération est issu principalement du bois.

Mr. Gaillard, Adjoint au Maire de Bellerive sur Allier, nous a expliqué que les craintes de pollution ne s'appliquaient pas à l’éthanol dit « de seconde génération », c’est-à-dire celui fabriqué à partir de produits végétaux à forte teneur en « fibres » (en cellulose) comme le bois, la paille, les herbes, ou les déchets végétaux (on parle aussi d'éthanol "cellulosique").

Pourtant, d'après le Projet Futurol, qui rassemble tous les grands spécialistes de ce procédé de deuxième génération, la différence entre les deux est minime: "Pour produire ce bioéthanol de deuxième génération, il sera possible de se greffer sur les unités de production du bioéthanol de première génération. En effet, l’aval du système est le même: hydrolyse, fermentation, distillation. Il n’y a donc pas de rupture entre le bioéthanol de première et celui de deuxième génération..." ( voir ici ).

Seule différence: l'éthanol de 2° génération est considérablement plus polluant à fabriquer que celui de première génération. Il rejette plus de dix fois plus de composés organiques volatils et de gaz toxiques (HAP, Hazardous Airborne Pollutants) que la première génération - voir la table 9, page 1134 de ce document, reproduite ici).

Pourquoi le bioéthanol 2G est-il plus polluant?

Avant de produire de l’éthanol, il faut transformer tous ces produits fibreux en glucose. Or il faut plus de temps, d’énergie et d’étapes pour convertir du bois en glucose, qu’il n’en faut pour convertir du maïs, par exemple : le maïs, la betterave et la canne à sucre, utilisés en « première génération », ont déjà un goût sucré.

« Extirper de l'alcool de bois ou de la paille est un défi techniquement plus complexe qu'avec le grain ou la betterave…, explique un article de Science et Avenir. "Broyés, cuits à la vapeur et à l'acide à 250 degrés, rongés par les enzymes et dopés par les levures, les végétaux crachent leur cellulose... » .

Notre estomac peut facilement convertir le maïs en glucose, mais pour pouvoir se nourrir exclusivement d’herbes ou de branchages, il faut le système digestif d’un ruminant, qui est constamment au travail, contient plusieurs compartiments, et des super-enzymes pour attaquer toute cette cellulose.

C’est pourquoi le procédé de 2° génération occasionne plus de nuisances par litre d’éthanol produit et est plus coûteux.

Le schéma ci-dessous reprend les 5 étapes de la fabrication du bioéthanol 2G.
Chaque étape ajoute son lot de pollution:

1 - l'acheminement du bois
2 - le traitement chimique et thermique
3 - le traitement par les enzymes
4 - la fermentation
5 - la distillation et le raffinage




Eau sale et super-microbes

Le procédé est tellement gourmand en eau qu'il faut souvent lui construire sa propre station d’épurement des eaux, car les installations municipales ne suffisent pas : encore des rejets et des pollutions à prévoir, car le retraitement de l'eau rejette lui aussi des COV et autres polluants ( voir ici, p. 1123. )

De plus, ces procédés de « deuxième génération » font appel à des bactéries génétiquement modifiées pour doper leur puissance de digestion. Ces nouvelles bactéries et levures doivent être, à la fois considérablement plus voraces que celles existant dans la nature, et capables de résister aux fortes chaleurs et pressions des processus industriels. Ces "super-microbes," voraces et tenaces, exigent des précautions de confinement spéciales pour ne pas se répandre dans la nature (plus d'infos sur les OGMs).

L'éthanol de 2° génération est donc à la fois moins viable économiquement, plus polluant pour les sols, pour l'atmosphère et pour la santé humaine, plus gourmand en eau, et plus émetteur de gaz nauséabonds qui font vivre un enfer aux habitants.

Signez la pétition.
Faites un don à l'Association.