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Au-delà de l’éthanol…
Un complexe de chimie lourde à Montpertuis?





On connaît la taille de la raffinerie d’éthanol prévue sur le site de Montpertuis: 100 000 à
150 000 tonnes produits par an, soit un demi-million de litres par jour. Ce sera la plus grande unité de bioéthanol 2G en Europe.

Mais le gigantisme ne s’arrête pas là.

Car en plus des installations annexes, elles aussi polluantes (unité de retraitement des eaux, chaudières pour brûler la lignine), on prévoit aussi d’autres usines ayant chacune leur propre vocation.

Relisons le projet du « Grand Clermont » : on y parle d’une "plate-forme d’écologie industrielle (sic) dédiée aux usages de la biomasse, associant recherches, formations et industries".
La biomasse (les déchets de bois) qui entrerait dans l’usine serait « mutualisée » entre
« plusieurs entreprises ». De même, l’énergie produite par la combustion de la lignine serait, elle aussi, utilisée par d’autres installations (cf la page "Un Montpertuis en miniature?" de ce site, et la page 15 de ce document ).

Ce document indique que « la bioraffinerie constitue le cœur de la production » de ce complexe ; et de fait, un des principaux techniciens du projet nous a confié que le bioéthanol ne serait qu’une « infime partie » du complexe.

Mais alors, qu’est-ce qui nous attend d’autre ?

On peut s’en faire une idée en examinant le schéma ci-dessus. Il ne représente pas les activités futures à Montpertuis, mais donne une idée de ce qu’elles pourraient être. En effet, ce schéma, disponible sur le site de la société Axens, est une représentation graphique des bio-technologies qui ont le vent en poupe, et notamment de celles qui sont développées par la société Axens (une émanation du projet Futurol).

Le point commun à toutes ces usines, c’est la biomasse, la matière végétale (et/ou animale), qui arrive par camion dans la partie verte, en haut à gauche.

Dans ce schéma, le bioéthanol, fabriqué dans le secteur « Futurol », est ensuite utilisé dans le secteur « Atol » (production d’éthylene) et dans le secteur Bio-TCAT (production des très polluants benzène, toluène et xylène).

Tout en bas se trouve l’usine de biobutadiène : et en effet, on sait que Michelin compte utiliser l’éthanol produit à Montpertuis pour fabriquer du butadiène, un gaz cancérigène et tératogène (voir ici ).

Mais de là à appeler ce projet "bio-papillon" (Biobutterly), il fallait oser...

Quoi d'autre... Oui, un responsable du projet nous a dit qu’une usine de fabrication de bioéthanol par gazéification était à l’étude sur le site de Montpertuis. Ce procédé, qui est une alternative à la fermentation, ressemble donc à l'usine "Gasel", en haut à droite du schéma. Seraient aussi à l’étude, d’après cette même source, la fabrication de kérosène biosourcé pour les avions et celle de piles pour les voitures électriques...

Un engrenage irrésistible, qui accumulera les pollutions graves et les risques sanitaires, et dans lequel on risque de mettre le doigt si on laisse s’installer une raffinerie d’éthanol….


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