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Supplique d'un Bellerivois à son Maire

Par Gérard L.

Décembre 2016



Je suis venu de mon pays
Un jour pour visiter Vichy.

Trouvant ce lieu fort agréable,
Ses bonnes eaux, ses bonnes tables.
Je décide donc de m’y installer
Pour y vivre et y travailler

J’ai pu goûter avec plaisir
Les joies du sport et des loisirs.
Je me disais, j’ai eu raison
D’y construire ma petite maison
Pour y couler des jours heureux,
Réalisant bien de mes vœux.

Après quelques décennies,
Je change alors de Paradis.
Je viens m’implanter à Bellerive
Où, paraît-il, il fait bon vivre.
Cette petite ville à la campagne,
Où j’ai rencontré ma compagne.

Dans mon quartier, peu de voitures,
On y respire un air très pur.
Comme je l’ai déjà dit, c’est un Paradis.

Mais, du Paradis à l’Enfer,
Il ne restait q’un pas à faire.
Soi-disant à cause du chômage,
Il nous faudra tourner la page.

On nous impose cette idée folle,
Construire une usine d’éthanol,
Qui broie, transforme et nous distille
Poisons, toxines, odeurs, qu’elle ventile.





Je ne puis encore imaginer
Que des élus bien informés
Laissent leur propre population
Aux affres de cette pollution.

Monsieur le Maire, je vous conjure,
Changez radicalement de posture,
Pensez à nous, à nos enfants,
Pendant qu’il en est encore temps.

Lorsque j’en parle autour de moi,
Ce n’est qu’étonnement et émoi,
Entraînant, il ne faut pas l’oublier,
La chute de l’immobilier.
Nos maisons seront invendables,
Et vous en serez responsable.

Sportifs, touristes et curistes,
Ajoutons aussi les turfistes,
Richesse de l’agglomération,
Fuiront bientôt cette pollution.

Moi le premier, malgré mon âge,
Je ne resterai pas votre otage.
Avant que l’usine ne soit construite,
Comme bien d’autres, je prendrai la fuite,
Vous laissant avec votre conscience,
Recueillir les fruits de la science.

La tradition veut qu’en ces fêtes,
Une série de vœux soit faite.
Souhaitons donc pour cette fois,
Que vous, qui êtes sans doute de bonne foi,
Avec votre dynamique équipe
Accédiez à notre supplique.

Il reste donc à vous souhaiter
Encore longtemps raison garder,
Pour nos conserver j’en suis sûr,
Comme de nos jours, un air si pur.


(La photo n'est qu'une illustration)

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